Archives de la catégorie ‘C’est notre pote’

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Dans les années 20 et 30, Jim Tully était une célébrité nationale, connu aussi bien en tant que romancier pionnier, journaliste au titre et comparse de Charlie Chaplin, que pour avoir mis son poing dans la tronche d’une grande star du cinéma a l’occasion du Brown Derby. Tully était un contributeur important à “Vanity Fair” et au “American Mercury” de H.L. Mencken, mais dès la fin des années 1940, il était tombé dans l’oubli.

J’ai vécu dans plus d’un bordel où les rebuts de la vie trouvaient refuge. J’ai fraternisé avec les épaves humaines dont les mains tremblaient comme celles de Parkinsoniens,… avec des dégénérés et des pervers, souillés et pouilleux, avec des drogués tellement accrocs qu’ils se shootaient des seringues d’eau dans les bras afin de calmer leurs douleurs sauvages.

Jim Tully

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Mickey, tu nous avais fait bien rire quand t’étais boxeur. C’était le début des nineties et, entre deux tournages, t’avais payé ton « 6 victoires – 2 nuls » contre des no-names, et rendu chèvre ce pauvre Freddy Roach, obligé de te courir après quand toi tu préférais courir les filles, te poutrer le nez et vider des bouteilles de Jack au p’tit dej’. (suite…)

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Raymond Famechon est né en 1924. Il était le dernier d’une grande famille comprenant cinq garçons et six filles et tout ce monde vivait dans le Nord, avec ses corons, ses pavés, ses maisons noires de fumées. Dans cette région, à cette époque, la vie était difficile, et hormis le sport professionnel (football ou boxe) il n’y avait guère d’issue, guère de dépassement de la misère. (suite…)

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Sergio Maravilla Martinez voit le jour le 21 février 1975 à Quilmes, province de Buenos Aires. Depuis, il refuse de se faire mettre en bouteille.

À 8 ans, il enfourche son premier tricycle, promesse d’une personnalité tout-terrain. Mais l’appel du potrero est plus fort. Diagonale au cœur, Sergio précise : « tout Argentin rêve d’être Maradona ».

Il sera plutôt Monzon ou Locche. Sur le tard, certes, mais il ne lui faut que 3 mois pour disputer ses premiers rounds d’amateur. Tout s’enchaîne à merveille. Martinez cogne dur et bouge vite. On le fuit comme la peste. (suite…)

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Pendant que Sergio Martinez panse ses plaies et compte les billets verts, Mario Javier Nieva vend des alfajores sur la ligne de bus 316. C’est pourtant le seul argentin à avoir obtenu le nul contre l’ancien champion du monde des moyens.

À quelques rues de la gare San Miguel, quartier de Los Paraisos, Mario Javier Nieva boxe son ombre dans un petit hangar qui fait office de salle de boxe. Deux sacs, un punching-ball, un miroir, quelques portraits de boxeurs accrochés aux murs décrépis et Marito qui ouvre la boîte à souvenirs.

Je ne veux pas mal parler de lui. Mais j’ai toujours dit que Martinez encaisse mal, qu’il n’a pas de menton. Je l’ai envoyé au tapis au 5e round et je n’ai obtenu qu’un match nul.

Le combat – un 6 rounds – a eu lieu le 14 mars 1998 dans les studios d’America TV, devant 200 personnes. (suite…)