Archives de la catégorie ‘On se cultive’

Hommage au quartier de Chavez Ravine

Publié: 6 janvier 2015 par CULTUREBOXE dans On se cultive
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Domicile pour des générations de Mexicains-Americains, Chavez Ravine était une communauté soudée à quelques kilomètres seulement du centre-ville de Los Angeles. Dans les années 50, la municipalité expulsa par la force ses habitants, rasant leurs maisons, pour faire place à un nouveau stade de baseball. Mais avant ça, il y avait Carlos et Fabela Chávez, la boxe et les chansons (ici le « Corrido de Boxeo » de Ry Cooder).

En VO

Que ironia, si lo sabes

Que habían dos hermanos Chávez

Pugilistas que nacieron en mero

Chávez Ravine (suite…)

jim truly

Dans les années 20 et 30, Jim Tully était une célébrité nationale, connu aussi bien en tant que romancier pionnier, journaliste au titre et comparse de Charlie Chaplin, que pour avoir mis son poing dans la tronche d’une grande star du cinéma a l’occasion du Brown Derby. Tully était un contributeur important à “Vanity Fair” et au “American Mercury” de H.L. Mencken, mais dès la fin des années 1940, il était tombé dans l’oubli.

J’ai vécu dans plus d’un bordel où les rebuts de la vie trouvaient refuge. J’ai fraternisé avec les épaves humaines dont les mains tremblaient comme celles de Parkinsoniens,… avec des dégénérés et des pervers, souillés et pouilleux, avec des drogués tellement accrocs qu’ils se shootaient des seringues d’eau dans les bras afin de calmer leurs douleurs sauvages.

Jim Tully

(suite…)

ali au Zaïre

Boxe et politique aux Etats-Unis de Jack Johnson à Mohamed Ali (1897-1974).

La boxe est plus qu’un simple combat : c’est une époque, un mouvement historique, le croisement entre la petite et la grande histoire. Elle se distingue des autres sports en mettant en jeu l’intégrité physique de ses protagonistes. L’humiliation de la défaite est terrible : le vaincu est marqué dans sa chair et dans son âme. Il a déçu les attentes du groupe, de la classe, de la communauté qu’il représentait gants aux poings. Sur le ring ou en dehors, portée par des boxeurs engagés ou se manifestant à leur insu, la politique n’est jamais loin. Voyage en Amérique sur les traces de Jack Johnson, Harry Wills, Joe Louis et Mohamed Ali.

Épisode 1 : Jack Johnson, croqueur de mythe.

Épisode 2 : Harry Wills, à l’ombre de la barrière de couleur.

Épisode 3 : Joe Louis, au nom de la bannière étoilée.

MOHAMED ALI, LA LIBERTÉ À TOUT PRIX

Champion olympique des mi-lourds à Rome en 1960, Cassius Clay explose sur le devant de la scène en détrônant l’abominable Sonny Liston, par abandon au 6e round, le 25 février 1964, à Miami. La chute de Liston, ancien taulard, drogué notoire, soupçonné d’être lié à la mafia, marque le début du règne de Mohamed Ali sur la catégorie reine. Le nouveau champion du monde des lourds annonce dans la foulée sa conversion à l’Islam et son changement de patronyme. Qu’un boxeur change de blase, passe encore : Sugar Ray Robinson s’appelait Walker Smith, Marvin Hagler ajoutera Marvelous sur sa fiche d’état civil… Cela dit, c’est la première fois que le changement est opéré sous l’effet d’une conversion religieuse.

En boxant sous la bannière des Black Muslims, Ali se met tout le pays à dos. L’Amérique protestante et catholique se sent insultée. Il n’est pas le premier boxeur musulman à monter sur le ring, mais il est le premier boxeur noir musulman, champion du monde des lourds. (suite…)

Joe Louis in the Ring

Boxe et politique aux Etats-Unis de Jack Johnson à Mohamed Ali (1897-1974).

La boxe est plus qu’un simple combat : c’est une époque, un mouvement historique, le croisement entre la petite et la grande histoire. Elle se distingue des autres sports en mettant en jeu l’intégrité physique de ses protagonistes. L’humiliation de la défaite est terrible : le vaincu est marqué dans sa chair et dans son âme. Il a déçu les attentes du groupe, de la classe, de la communauté qu’il représentait gants aux poings. Sur le ring ou en dehors, portée par des boxeurs engagés ou se manifestant à leur insu, la politique n’est jamais loin. Voyage en Amérique sur les traces de Jack Johnson, Harry Wills, Joe Louis et Mohamed Ali.

Épisode 1 : Jack Johnson, croqueur de mythe.

Épisode 2 : Harry Wills, à l’ombre de la barrière de couleur.

JOE LOUIS, AU NOM DE LA BANNIERE ETOILÉE

Vingt ans après la sortie de scène de Jack Johnson, alors que le monde est sur le point de basculer dans l’horreur de la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique place tous ses espoirs sur un ancien bègue, petit fils de métayers de l’Alabama venus à Détroit contre la promesse d’un emploi chez Ford, et ses 5 dollars de l’heure. Un Noir.

Il faut dire que Joe Louis a vite appris les bonnes manières. À peine a-t-il enfilé ses premiers gants que son manager, conscient du potentiel hors du commun du bonhomme, imagine un plan pour éviter l’amalgame avec l’homme le plus haï des Etats-Unis -Jack Johnson- et un sort comparable à celui d’Harry Wills et consorts. Il est suivi à la lettre. Joe Louis ne doit jamais dire du mal de ses adversaires ou être vu en compagnie de femmes blanches. Il s’applique à donner l’image d’un homme qui lit la Bible, craint Dieu, aime sa mère. Premier champion du monde Noir depuis Jack Johnson grâce à une victoire sur Jim Braddock le 22 juin 1937, Joe Louis ne représente aucune menace pour la société blanche, sa suprématie et ses valeurs. (suite…)

Classé confidentiel

Publié: 7 octobre 2014 par Nicolas Zeisler dans On se cultive
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Être classé c’est exister. C’est la preuve qu’on appartient à ce groupe d’hommes et de femmes qui mesurent leur valeur à la force des poings. Sauf qu’entre magouilles et manque de transparence, il est parfois difficile de saisir les logiques qui régissent les classements nationaux et mondiaux. Alors, qui classe qui, comment et pourquoi ? (suite…)